À voir son nom, Son Little, on croirait un chanteur blues des années 60. À l’écouter, on entend un artiste moderne qui puise dans le riche héritage de ses prédécesseurs, blues et soul. Dès le départ, The River est un morceau soul dont auraient été fiers les Ben Harper, Lee Fields et Marvin Gaye de ce monde. Le gars sait viser juste et toucher. Ce disque de Son Little me fait penser au dernier de R.L. Burnside: une vieille voix, hantée, avec des arrangements modernes. Un peu, aussi, au plus récent opus de la légendaire chanteuse gospel Mavis Staples réalisé par Jeff Tweedy de Wilco. Un nouvel emballage pour un artiste qui a déjà une feuille de route bien établie. Son Little a une voix qui transperce l’air (Your Love Will Blow Me Away When My Heart Aches). Ça reste avant tout du soul bien senti, livré avec passion comme l’aurait fait Sam Cooke, Otis Redding et les autres. Mais l’emballage est moderne, sans jamais être pop, recherché sans jamais étouffer le soul de cet artiste souffrant, implorant l’être aimé (Joy). Dernièrement, on a entendu des Curtis Harding, Michael Kinawuka, Lee Fields emprunter ce même chemin soul sans compromis, et avec goût. On aime ce soul sans compromis, renouvelé, passionné. Son Little s’appelait Aaron Livingston lors de sa jeunesse à Los Angeles. Il a été prédicateur, enseignant, a déménagé à l’autre bout du pays, dans le Queen’s, a découvert Coltrane, Hendrix, Santana. La musique arrive et repart dans sa vie. Lorsqu’il est inspiré, il en fait. Récemment, on l’a entendu avec The Roots et RJD2. Très fort. SON LITTLE Things I Forgot (Anti- Records, 2014) -Genre: soul blues -Dans le meme genre que Curtis Harding, Michael Kinawuka, Ben Harper Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook de l’artiste Lien vers le channel YouTube du label Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments