Après 28 ans de carrière et plus de 12 millions d’albums vendus, Tori Amos sait ce qu’elle fait. Ses récents albums, même s’ils ne sont pas aussi populaires que les tout premiers, sont des œuvres bien conçues et bien dirigées.

Avec « Unrepentant Geraldines », la rousse américaine signe son 14e opus. Un recueil où la musique semble assez standard de prime abord, mais est remplie de contretemps (Wedding Day) et de mélodies complexes (Weatherman) sans pour autant que ce soit rebutant. Il y a d’ailleurs un petit mélange d’esprit new age combiné aux structures de chansons prog rock, sans tous les artifices. Comme à son habitude, Tori Amos privilégie les airs joués au piano, son instrument de prédilection. Mais les guitares sont tout à fait les bienvenues, notamment sur les deux chansons les plus accrocheuses et rythmées, Trouble’s Lament et America. Plus loin, sur 16 Shades of Blue, ce sont des accords de jazz et un beat électro qui supportent les complaintes de l’auteure-compositrice-interprète de 50 ans.

Voici quelques chansons de son nouvel album, suivi de quelques classiques de son répertoire… parsemé de surprises!

 

Plusieurs chansons ont été inspirées de toiles ou œuvres picturales célèbres. Ainsi l’appréciation du travail de Paul Cézanne, Dante Rossetti, Daniel Maclise et Diane Arbus a donné naissance à quatre pièces de « Unrepentant Geraldines ».

Née à Newton, en Caroline du Nord, Tori Amos fut la chanteuse du groupe synth-pop Y Kant Tori Read dans les années 80 avant de faire carrière solo. Dès ses premiers albums, elle marque avec les tubes Crucify, Silent All These Years, God, Cornflake Girl parus sur « Little Earthquakes » (1992) et « Under the Pink » (1994). S’en suivent une série de disques plus personnels les uns que les autres, certains plus expérimentaux (« Boys For Pele », 1996), plus rock (« From the Choirgirl Hotel », de 1998), plus électronique (« To Venus and Back », 1999), d’autres presque troublants, évoquant certains moments difficiles de sa vie, comme une agression sexuelle, et des expériences avec les drogues hallucinogènes et la mythologie.

Très créative, Tori Amos explore des concepts intéressants. Sur « Strange Little Girls », de 2001, elle revisite d’un point de vue féminin des pièces comme Happiness is a Warm Gun (Beatles), Heart of Gold (Neil Young), Raining Blood (Slayer), After All (Bowie), 97 Bonnie and Clyde (Eminem) et Enjoy the Silence (Depeche Mode).

Tori Amos

TORI AMOS
Unrepentant Geraldines
(Mercury Classics, 2014)

-Genre: piano rock féminin
-Dans la même veine que Fiona Apple, Regina Spektor, St. Vincent

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Pour tout savoir sur Tori Amos, consultez ce site francophone dédié à l’artiste: toriamos.fr

 

TORI AMOS s’inspire de tableaux et photos
Originalité75%
Authenticité80%
Accessibilité75%
Direction artistique85%
Qualité musicale85%
Textes85%
81%Overall Score
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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.