Je ne suis pas un fan de heavy metal, encore moins un connaisseur de ce genre complexe et dense. Mais j’écoute tout de même les albums bruyants qu’on m’envoie, pour critique sur RREVERB. On m’a souvent dit que le métal est une musique de souffrance bien plus que d’agression. Et c’est ce que je perçois chez ce band de Mesa, en Arizona, The Beautiful Ones, sous cet amont de guitares musclées, de cymbales explosives et de chant hurlant. Dès le départ, le chanteur donne le ton avec l’instrumentale Jaded puis Preface (Take It All Away), qui annonce clairement qu’on a affaire à un gars en pleine peine d’amour (« What’s the point, of giving yourself, if it’s all for nothing », hurle-t-il en conclusion), sous des tonnes de décibels minutieusement arrangées. Rien n’est garroché, particulièrement du côté des guitares. Les guitares, en mode power chord pratiquement tout le temps, jouent avec les changements de rythmes, mais aussi de vitesse (Transcend). Certains moments sont, surprenament, tout en douceur, comme The Morning, chantée par mademoiselle Britty Drake, du groupe Pity Sex, qui semble être interprétée par un autre groupe tellement elle est différente! Mais dès le titre suivant, les guitares nous rappellent à l’ordre. Flowercrown (comme toutes les autres sur “Jaded Love”) ne gagnera pas de prix pour l’originalité, mais sera reconnue pour son efficacité à générer de l’entrain, de l’énergie, voire une certaine furie contrôlée. Britty Drake (photo Rianna Chloe) Et c’est là la principale qualité des Beautiful Ones sur leur tout premier album: arriver à générer une énergie contagieuse, une force de frappe efficace, malgré la douleur ressentie dans les propos. THE BEAUTIFUL ONES Jaded Love (6131 Records, 2016) -Genre: hardcore Lien vers la page BandCamp du groupe Lien vers la page Facebook du groupe Lien vers la chaîne YouTube du label Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments