Un nouvel album de la talentueuse musicienne qu’est Alicia Keys est toujours porteur d’espoir. La chanteuse née dans le quartier Hell’s Kitchen de Manhattan, à New York, il y a 35 ans ans avait spectaculairement amorcé sa carrière avec “Songs in A Minor” en 2001, vendu à plus de 12 millions de copies grâce à un habile mélange de chanson jazz et de r’n’b. Le hit Fallin’ se démarque aux Grammy Awards de 2002 et est classé #2 des chansons de l’année chez Billboard. Elle débarque dans un moment où les auteures-compositrices-interprètes et pianistes féminines avaient la cote. Tori Amos, Fiona Apple, India.Arie (et éventuellement Regina Spektor) et Jewel (à la guitare et non au piano) montraient des talents évidents, qui transcendaient les publics. Voici quelques moments forts de sa carrière jusqu’ici. Alicia Keys a eu quelques problèmes de positionnement dans les années qui ont suivi alors que les puissantes chanteuses soul comme Kelis, Beyoncé ou Rihanna (qui ont ramené l’angle sexy à la mode). Était-elle toujours pertinente? Jouait-elle leur carte de superstar ou l’oublierait-on comme une autre Lauryn Hill ou Tracy Chapman de ce monde? Plus récemment, des artistes Afro-américaines comme Lianne La Havas ou Janelle Monáe ont réajusté le tir en ramenant le soul avec une sensualité élégante ou une énergie pop emballante. Keys s’est beaucoup dispersé avec plusieurs projets de films et d’affaires. En 2016, elle revenait à l’avant-scène en tant que juge à la populaire émission The Voice, saison 11. Revoici donc la (toujours très jolie, il faut l’admettre) Alicia avec un solide album beaucoup plus R’n’B que ces premiers efforts (She Dont Really Care) qui met bien sûr en valeur son extraordinaire voix (l’excellente Pawn It All). Lorsqu’elle se met sérieusement au blues, comme sur Illusion of Bliss, elle montre aux Adele de ce monde qu’elle est bien capable d’accoter leurs oeuvres récentes. Certains morceaux sont plus entraînants, et comme par hasard, ce sont souvent ceux où le piano d’Alicia Keys est davantage mis en valeur: Girl Can’t Be Herself en est un bon exemple. En voici quelques extraits. À première vue, il ne semble pas y avoir de mégasuccès sur “HERE”. Mais on a ici un album qui est solide d’un bout à l’autre, avec quelques belles perles sur le chemin. Quelques petits éléments peuvent être un peu fatigants, comme les petites voix en arrière-plan sur Work On It, ce qui gâche un peu cette chanson, mais dans l’ensemble c’est un album qui plaira aux fans de chanteuses soul pop. Le type d’album qui révèle de bonnes chansons au fur et à mesure qu’on l’écoute et qui comporte une belle diversité de styles musicaux mettant en valeur le grand talent de cette chanteuse hors pair, à l’instar du récent « Anti» de Rihanna ou « 25 » d’Adele. Il y a pas moins de 18 morceaux (dont quelques interludes) sur cet album long de presque 50 minutes, qui permettront sans doute à celle qui est née sous le nom Alicia Augello Cook de rejouer plus souvent dans les lecteurs de ses fans. Ce n’est que son 6e album en 15 ans de carrière. Un film de 22 minutes intitulé “The Gospel” a été lancé le 3 novembre dernier, mettant en valeur quelques chansons du nouvel album de Keys, et illustrant plusieurs tranches de vies. ALICIA KEYS HERE (RCA/Sony, 2016) -Genre: soul pop -Dans la même lignée que Beyoncé, Adele, Coral Egan, Rihanna lorsqu’elle chante du soul Écoute et achat sur Google Play Lien vers la page Facebook de l’artiste Lien vers la chaîne YouTube de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments