Le pianiste cubain Harold Lopez-Nussa offre avec “El Viaje” un vaste spectre de jazz. Il passe de l’énergie latine (sur Bacalao con pan, par exemple), aux douceurs qui rappellent Richard Bona (sur la pièce titre), avec une petite pointe vers la jazz ambiant (la peu relevée Lobo’s cha). Dans l’ensemble, on a ici un bon album avec des moments forts, mais malheureusement, prises séparément, certaines pièces sont plutôt tièdes (Mozambique en Mi b) en partie dû à la présence de l’harmonica, un instrument qui amène une sonorité souvent associée à la musique d’ascenseur. Personnellement, je n’endure pas cet instrument, hormis dans le vieux blues ou le folk. Certains morceaux sont très rythmés – les meilleurs, à mon avis, alors que les plus lents peuvent perdre l’auditeur par leur manque de mordant, par passages. Après un lent départ, Inspiración en Connecticut devient une pièce de piano relevée. Mais il ne faut pas s’être découragé ni gagné par l’ennui durant la première minute. Hormis ces détails, il y a d’excellents moments sur le 4e album en carrière de ce pianiste qui eut 34 ans le 13 juillet 2017, une semaine après son concert au Festival International de Jazz de Montréal. Harold est le fils de Ruy Francisco López-Nussa et le neveu d’Ernán, aussi pianiste, tous deux musiciens professionnels. Sa mère, Mayra Torres, était une enseignante de piano renommée. Il apprend le piano dès l’âge de 8 ans. Il lance son premier opus en 2007 en solo. HAROLD LOPEZ-NUSSA El Viaje (Mack Avenue, 2016) -Genre: jazz métissé latin -Dans le même genre que Richard Bona Écoute sur Discogs Lien vers la page Facebook de l’artiste Lien vers la chaîne YouTube du label Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments