ROKIA TRAORÉ : le somptueux Bowmboi Nicolas Pelletier 2014/04/29 Albums, Genres Quelle magnifique artiste que cette Rokia Traoré! Une voix cristalline et douce, une musique délicate et subtile, plusieurs albums et performances très forts au fil de sa carrière amorcée en 1997. L’artiste malienne se distingue d’abord en maîtrisant la guitare – fait rare parmi les artistes féminines africaines – et par sa juxtaposition de la tradition mandingue et du modernisme folk occidental. Elle attribue ce bouillon de culture qui l’habite à ses nombreux voyages dans sa jeunesse. Rokia Traoré est le chaînon manquant entre la musique africaine et le folk indie. « Bowmboi », paru en 2003, est clairement le type d’album qui peut faire un pont entre les fans de Bon Iver et ceux de Richard Bona. Dès les premiers sons de M’Bifo, on sent qu’on a affaire à un grand disque qui ne se prend pas à la légère. Les instruments traditionnels (balafon, n’goni, karignan, djembé, yabara) et sa guitare sèche accompagnent la magnifique voix de Traoré qui prend le temps de délicatement poser chaque syllabe. On est aussi proche de Nina Simone que de Nina Nielsen ou Iva Bittová (Marianna). Voici quelques chansons de ce somptueux album qu’est « Bowmboi ». « Bowmboi » est un disque fort qui est très africain (Sara) mais également très personnel. On y retrouve plusieurs ambiances bien différentes, que ce soit à cause des rythmes plus proches de la musique des nomades du désert (Kôté Don, n’est pas très loin de ce que fait Tinariwen), ou plus tribaux. Mais c’est surtout dans la livraison vocale qu’on réalise que Rokia Traoré est dans une classe à part, qu’elle touche parfois au divin. Magnifique. ROKIA TRAORÉ Bowmboi (Nonesuch / Label Bleu, 2003) -Genre: folk africain -Dans la même veine que El Hadj N’Diaye, Susheela Raman, Tinariwen Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments