L’auteur-compositeur-interprète, journaliste, écrivain et poète Tristan Malavoy a fait paraître, à la fin septembre, un mini-disque de quatre chansons, intitulé simplement « Quatre ». Disponibles seulement en version numérique, ces quatre morceaux ont été réalisés par Jérôme Minière et mixés par Ghyslain-Luc Lavigne. D’une durée d’un peu plus de 16 minutes, ces pièces sont une très belle suite à son plus récent album, « Les Éléments », paru en 2012. L’ancien rédacteur en chef de journal culturel Voir ouvre son mini-disque avec La vie ne vaut rien, une reprise d’une entraînante chanson d’Alain Souchon. Cette pièce à l’ambiance décontractée est une belle réflexion sur l’insignifiance de la vie et l’amour qui sauve tout : « Mais moi quand je tiens, là dans mes deux mains éblouies, les deux jolis petits seins de mon amie. Là je dis rien, rien, rien, rien ne vaut la vie ». Sur un magnifique poème de Jean Désy, Malavoy chante la très belle Quelle femme. Très apaisante, cette pièce interprétée en duo avec Ariane Moffatt a un refrain lucide : « Quelle amoureuse atteindra l’accalmie. Le grand dépaysement du nomade que je suis ». Des extraits des quatre chansons peuvent être écoutés ici. Ariane Moffatt au piano, avec Tristan Malavoy La plus belle chanson du EP est certainement Les supersoniques, une brillante composition de Malavoy qui met en opposition des soucis sur des grands enjeux et des petits problèmes de la vie quotidienne. On réalise finalement que les deux se rejoignent et participent à nous garder éveillés la nuit. La musique est superbe et l’interprétation de Malavoy est très bien appropriée au texte : « Encore tant d’esseulés dans la foule. Faudra penser changer cette ampoule. Les heures bleues de nos amours ont fui. Tiens, les photos sur ces couleurs ont pali ». Menée par le subtil mais efficace jeu de guitare de Joseph Marchand (du duo Forêt), la planante Un amour si grand que ça parle toujours d’amour, en lien également avec des questions plus grandes. Malavoy nous rappelle un Jacques Dutronc en plus poétique et profond : « Des milliards d’étoiles, des mystères étales. Et moi, et moi. Des milliards de corps, de célestes décors. Et moi, moi qui ne suis pas tellement plus que rien dans tout ça ». Très poétiques et musicalement bien construites, ces quatre chansons sont fort agréables, parfaites pour ces doux mois d’automne. Bien entouré, Tristan Malavoy a accouché de pertinentes réflexions sur l’Homme et sa place sur Terre, en lien avec l’amour et d’autres grandes questions qui peuvent parfois nous dépasser. Chapeau! TRISTAN MALAVOY Quatre (Audiogram, 2014) -Genre : chanson poétique Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook de l’artiste TRISTAN MALAVOY : Poésie automnale ORIGINALITÉ 70% AUTHENTICITÉ 85% ACCESSIBILITÉ 80% DIRECTION ARTISTIQUE80% QUALITÉ MUSICALE80% textes90%81%Overall ScoreReader Rating: (0 Votes)0%Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments