FRANK BLACK et son ego Nicolas Pelletier 2015/10/16 Albums, Genres Après avoir lâchement (paraîtrait-il par fax!) congédié ses talentueux acolytes des Pixies, Charles Michael Kittridge Thompson IV – alias Frank Black — réapparait sous un nouveau pseudonyme avec un album digne de l’héritage créé avec son ancien band. Mais ce ne sont plus Kim Deal, Joey Santiago et David Lovering qui l’accompagne. C’est plutôt le réalisateur du dernier opus des Pixies, « Trompe le Monde » et ancien membre du groupe underground Pere Ubu, Eric Drew Feldman qui jouera des claviers et de la basse sur les nouvelles compos de Black, alors que Nick Vincent s’occupe de la batterie. Santiago viendra quand même jouer quelques leads, tout comme John Linnell, de They Might Be Giants, quelques envolées de sax. Plus axé sur les riffs de grattes sèches (Brackish Boy, Fu Man Chu et Los Angeles) que jamais, Black enfile chef-d’œuvre après chef-d’œuvre sur cet album. Les Parry the Wind High Low, I Heard Ramona Sing et Places Named After Numbers montrent tout le talent de compositeur qui gît dans le cerveau de Black, tant au niveau des structures que des arrangements. De riffs en béton sur Czar et 10 Percenter rappellent les Pixies de plein fouet! Voilà un album qui s’écoutera encore très bien dans plusieurs années, mise à part l’horrible version pop de Hang On to Your Ego des Beach Boys (?) dont on se passe aisément, le premier opus solo de Black lui donne presque raison de se prendre pour le dieu du rock… L’album grimpera jusqu’au 9e échelon des charts britanniques, mais ne sera pas remarqué aux États-Unis (#117), perdurant la tendance observée du temps des Pixies. FRANK BLACK Frank Black (4AD/Elektra, 1993) -Genre: rock alternatif -Dans le même genre que Weezer, Meat Puppets Lien vers le site officiel de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments