Les 25 ALBUMS qui m’ont le plus marqué, frappé, happé, charmé… en 2017 Nicolas Pelletier 2017/12/17 Albums, Genres Une autre année se termine… déjà! J’ai eu la chance d’écouter des tonnes d’albums, mais pourtant, je n’ai pu écouter chaque nouveauté paru durant les 12 derniers mois… ce qui fait que j’ai dû oublier de cette liste plusieurs excellents disques qui ne se rendront à mon oreille qu’en 2018. D’ici là, voici les 25 albums qui m’ont le plus marqué, frappé, happé, plu, charmé, fait craqué… bref, ceux que j’ai le plus aimés! Et quand j’aime un jour… (dans la photo du haut : Kimberly Bittner Quinn & Bill Murray) Bonne écoute! LCD SOUNDSYSTEM American Dream (DFA / Columbia, 2017) There are lots of Bowie and Byrne influences all through the 4th album by James Murphy and his gang under the LCD Soundsystem name. It’s strong, straight to the point, with awesome elements carefully blended together… A masterpiece in many ways. (full review here) THE BARR BROTHERS Queens of the Breakers (Secret City, 2017) This is one of the great albums of 2017, let alone one of the best Canadian records for a while, redefining the country’s musical landscape. These guys know how to handle a mood and write great songs. A must! (full review here) THIEVERY CORPORATION The Temple of I & I (ESL Music, 2017) Le groupe Anglais qu’on croyait disparu depuis les belles années du lounge revient en force avec un très solide album de reggae! Différents chanteurs et chanteuses se passent le micro tout au long de l’album, lui donnant différentes saveurs, mais la cohérence est intacte d’un bout à l’autre de cet excellent disque. LEIF VOLLEBEKK Twin Solitude (Secret City, 2017) Il y a de ces artistes qui vous happent. Un album, une chanson qui devient un moment. Je ne sais pas si ça vous arrive aussi, mais certaines chansons ont le pouvoir de tout évacuer autour de moi et de me plonger dans la musique comme si j’en étais soudainement submergé. Instantanément. Je ne pense plus à ce que je pensais la seconde avant d’entendre le premier son, c’est presque métaphysique comme expérience. C’est exactement ce que j’ai vécu en écoutant “Twin Solitude” de Leif Vollebekk. En ce surlendemain de tempête de neige, alors que je soigne une bronchite, le musicien montréalais m’a happé, il m’a isolé de tout. (critique ici) SEAMUS FOGARTY The Curious Hand (Domino, 2017) Un excellent album plutôt folk, mais surtout extrêmement varié d’une pièce à l’autre, de ce musicien irlandais que je ne connaissais pas du tout avant d’entendre The Curious Hand. Il y a une belle exploration sonore chez Seamus Fogarty, qui fait bien plus que du folk. Sa voix, usée à la corde sent la mélancolie à plein nez. COURTNEY BARNETT + KURT VILE Lotta Sea Lice (Matador, 2017) C’était un peu évident que l’union musicale de ces deux talents de l’indie rock des dernières années allait générer quelque chose d’intéressant. Mais ce qui est surprenant de Lotta Sea Lice est la complicité humaine et l’humour que Courtney & Kurt ont développé naturellement, qu’ils apposent d’un ton vraiment flegmatique sur leurs nouvelles compositions. FLAVIA COELHO Sonho Real (Discograph, 2016, lancé ici en 2017) Mon plus récent coup de cœur brésilien est une belle brune aux immenses cheveux frisés, au sourire coquin et à l’œil vif. La séduisante Flavia Coelho, née à Rio de Janeiro en 1980, a lancé un album regorge de soleil et de morceaux qui vont absolument enjoliver votre journée. Une pièce comme Leidi ne peut que vous faire sourire, par son entrain et sa belle énergie contagieuse. (critique ici) SIR SLY Don’t You Worry, Honey (Interscope, 2017) Un des meilleurs albums pop depuis longtemps! C’est entraînant, c’est bien fait, vraiment, de la pop d’aussi bonne qualité, on en prendrait plus souvent! La voix de Landon Jacobs est solide et captivante. Une sorte de vulnérabilité émane de ce chanteur unique, et la musique qui l’entoure l’enrobe littéralement, comme sur Change. Ce band de LA roule sa bosse depuis 2012. ST. VINCENT MASSEDUCTION (Lorne Vista, 2017) La créative et prolifique St. Vincent est en train de devenir l’une des artistes les plus influentes de la décennie avec sa série d’albums solides et originaux. MASSEDUCTION est peut-être plus accessible que les autres… à moins que ce soit nos oreilles qui s’y fassent? JASON BAJADA Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) (Audiogram, 2017) Quel retour fracassant qu’est “Loveshit II (Blondie and the Backstabberz)”, le plus récent opus de l’auteur-compositeur-interprète bilingue Jason Bajada! On n’en est pas à lui souhaiter d’autres déboires amoureux, mais la transposition de ses séparations en chansons indie pop est totalement réussie! Et attention: on a ici un album double (20 chansons!), solide d’un bout à l’autre. (critique) FEIST Pleasure (Universal, 2017) Un album de la grande artiste qu’est Feist est toujours une bête à part. À chaque fois, ça me prend plusieurs écoutes, voire plusieurs mois pour bien digérer l’art de la longiligne Canadienne. Pleasure ne fait pas exception à la règle : on sent toute l’intensité de l’âme écorchée de la musicienne, cette fois dans un enrobage plus épuré que jamais. Les grands moments pleuvent, comme l’épique I’m Not Running Away, en fin d’opus. BUFFALO KILLERS Alive and Well in Ohio (Alive Naturalsounds, 2017) Un band américain sans prétention qui fait du bon rock ¨americana¨ bien senti, un rock qui a visiblement traîné dans la boue et été balancé à l’arrière d’un pick-up. Un excellent moment, typique de ces bands qui nous arrivent de nulle part, à l’instar des Grand Archives ou Blitzen Trapper des années précédentes. JEAN-FÉLIX MAILLOUX ET AMIR AMIRI Perséides : fleur persane (Malasartes, 2017) Fleur persane est un album envoûtant. Sans tomber dans le pastiche exotique, Mailloux et Amiri construisent un dialogue fécond, fait de sonorités disparates, mais complémentaires (la rondeur bien moelleuse de la contrebasse ainsi que les sonorités étincelantes du santour, un instrument oriental sur les cordes duquel on frappe avec des maillets se révèlent être des compagnes parfaites). – Frédéric Cardin, ICI Musique METHYL ETHEL Everything is Forgotten (4AD, 2017) Webb et sa bande tapent une fois de plus dans le mille avec des morceaux dansables, efficaces, très bien écrits comme Ubu et L’heure des sorcières (bien qu’aucun mot de français ne soit prononcé), alors que d’autres sont aussi intéressants mais prennent quelques écoutes additionnelles pour bien les adopter. (critique ici) PHILIPPE BRACH Le silence des troupeaux (Spectra, 2017) Probablement l’un des plus originaux et talentueux des auteurs-compositeurs-interprètes québécois des dernières années, Philippe Brach peut surprendre par son humour, par son goût de l’absurde comme par sa sensibilité et sa touche musicale. Un album orchestral! Le silence des troupeaux by Philippe Brach JUPITER & OKWESS Kin Sonic (Glitterbeat Records, 2017) C’est un habile mélange de rock, de reggae et de musique africaine que nous sert le groupe congolais Jupiter & Okwess. Dès les premières notes de Hello, pièce d’ouverture de leur deuxième album, les grosses voix des chanteurs s’élancent sur une lourde basse fuzz. C’est à la fois moderne et authentique! Jupiter Bokondji, le leader de la bande, appelle ça du “Bofenia Rock”. (critique) SUSTO & I’m Fine Today (Dine Alone Records, 2017) Un folk rock un brin paresseux, mais tout de même passionné, ce groupe américain basé en Caroline du Sud berce l’auditeur avec un style alt-country qui semble oubliable à première vue mais qui a l’habileté presque sournoise de se glisser sous la peau, et de doucement hypnotiser quiconque s’y frotte, comme sur Jah Works, qui clôt leur 4e album. Un album varié, bien équilibré et rempli de perles. BEDOUINE Bedouine (Spacebomb, 2017) Azniv Korkejian est une nomade. Née à Alep, elle grandit en Arabie Saoudite avant d’immigrer aux États-Unis avec sa famille. Ce sera Boston, Houston, Los Angeles, le Kentucky, Austin et Savannah avant de revenir à LA! Son premier album est un témoignage de la personnalité sensible et des influences multiples de la jeune femme, et est dans la plus pure des traditions des folk-singers féminines de Joni Mitchell à Katie Moore. ALBIN DE LA SIMONE L’un de nous (Tôt ou tard, 2017) Sa plume est rafraîchissante et intelligente. Lorsqu’il parle de La fleur de l’âge comme s’il avait rencontré une femme, on apprécie ses références et ses images. La langue française à son meilleur, emmitouflé dans une musique délicate et toujours juste. (critique) SAMUELE Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent (InTempo, 2017) Voilà jeune femme qui a du punch, du caractère et beaucoup de talent. Non, Samuele n’a plus besoin de rien d’autre que de son prénom et de sa verve pour faire son chemin et aller là où elle le veut (car on se doute qu’elle ne veut pas du parcours des filles sages!). On la suivra, jusqu’en enfer s’il le faut! (critique) BILLIE EILISH Don’t Smile at Me EP (Interscope, 2017) Une autre petite nouvelle à l’immense talent, Billie Eilish Pirate Baird O’Connell débarque cet été avec un solide EP de 8 titres dans la même mouture que ce que font Lorde et Charlotte Cardin… et encore plus impressionnant, Billie Eilish n’a que 15 ans! (critique) EMIE R. ROUSSEL TRIO Intersections (Effendi, 2017) La pianiste Emie Rioux-Roussel est une autre de ces talentueuses musiciennes jazz qui font tranquillement leur place au soleil. Son 4e album “Intersections” vient de paraître sur la prestigieuse étiquette Effendi et présente l’artiste de la Rive-Sud de Montréal dans un contexte fort intéressant. Roussel et son trio mettent la table avec deux dynamiques morceaux, 3e vague, puis Nulla regula sine exceptione, avant de bifurquer vers un délicieux morceau de soul jazz, Away, sur lequel la chanteuse invitée Malika Tirolien peut s’exprimer. (critique) SPOON Hot Thoughts (Matador, 2017) Spoon is a band that constantly evolves. “They Want My Soul” had rock’n’roll guitars and soulful singing on each track. “Hot Thoughts” is more focused on big beats and disco-based beats that target the dance floor users more than the rockers. (review) QUEENS OF THE STONE AGE Villains (Matador, 2017) Le jeu combiné des guitares de Homme, Fertita et Troy Van Leeuwen est vraiment riche et punché chez Queens of the Stone Age. Josh Homme est tout un chanteur. Aussi charismatique que Paul Banks d’Interpol et aussi vedette que Matthew Bellamy de Muse, ce gentil géant roux a une présence puissante qu’on le veuille ou non, on qu’on apprécie ce genre de personnage. (critique) WHITEHORSE Panther in the Dollhouse (Six Shooter Records, 2017) Ce n’est pas le premier album qui est fort intéressant de ce couple! Luke Doucet et Melissa McClelland se complètent à merveille, tant sur scène que sur disque. Ils prennent davantage le temps de créer des ambiances différentes sur ce 4e long-jeu signé Whitehorse (ils ont également 3 EP au compteur), et composent autant de méodies accrocheuses que de chansons! THUNDERCAT Drunk (Brainfeed, 2017) Thundercat blends spaced-out bass sounds with soft vocals and simple drum beat that makes the whole thing sound like the improbable mix of Mr Bungle and TV on the Radio… Yeah, try to imagine that! (read more) THE NEIGHBOURHOOD Hard EP (Columbia, 2017) Après deux albums et trois EP, ces quatre jeunes musiciens de New York continuent à créer un electro pop rock accrocheur et punché. Ils peuvent jouer avec les ambiances plus pop sombres comme de l’électro plus mécanique, ainsi que sortir les guitares sèches au besoin. Un bel arsenal! Parmi les autres albums qui m’ont plu en 2017, notons aussi : MOUNT EERIE / A Crow Looked at Me (P.W. Elverum & Sun, 2017) A Crow Looked At Me by Mount Eerie DESJARDINS / Hommage à Desjardins (117 Records, 2017) Desjardins by Koriass SUDAN ACRHIVES / Sudan Archives (Stones Throw, 2017) Sudan Archives by Sudan Archives LOUIS-PHILIPPE GINGRAS / La rangée des popsicles EP (Simone, 2017) La rangée des popsicles by Louis-Philippe Gingras HA HA TONKA / Heart-Shaped Mountain (Bloodshot Records, 2017) Heart-Shaped Mountain by Ha Ha Tonka BEACH FOSSILS / Somersault (Bayonet, 2017) Somersault by Beach Fossils TINARIWEN / Elwan (Wedge, 2017) Emmaar by Tinariwen JAMES BLONDE / James Blonde (independent, 2017) James Blonde (LP) by James Blonde ainsi que SZA / Crtl (TDE, 2017) GRIZZLY BEAR / Painted Ruins (RCA, 2017) et j’aurais bien nommé le groupe CONES, de Los Angeles, mais ils n’ont pas encore sorti d’album! Seulement quelques titres sur Bandcamp avec des clips qu’ils conçoivent eux-mêmes. Dont celui-ci. Allez, bonne année! Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments