C’est l’hiver. Ou plutôt, ça devrait l’être. Mais il n’a pas encore véritablement neigé en ce 26 décembre à Montréal et nous n’avons pas eu de Noël blanc. Cela ne nous empêche pas d’avoir le goût de l’hiver et d’écouter de la musique qui s’en inspire. Qu’est-ce qui fait qu’une musique peut rappeler l’hiver? Pour moi ce sont les images qu’elle évoque. Avec génie, les compositeurs ont réussi à peindre le froid, le lenteur, la blancheur ou la mélancolie, ou encore le mouvement des flocons qui tourbillonnent, la valse des patineurs ou le scintillement d’une bougie au bord d’une fenêtre. En attendant la neige, voici douze choix de musique qui correspondent bien à ces critères. La plupart sont tirés du répertoire classique, sauf quelques exceptions. Remerciements à René François Auclair du blogue Le Parnasse Musical pour sa précieuse aide technique dans la réalisation de cette liste. 1) Spiegel im Spiegel (Miroir dans un miroir), d’Arvo Pärt. Avec cette lente composition d’une grande simplicité, le compositeur estonien transmet quelque chose comme une envie de se blottir près du feu à l’abri de la tempête. 2) In Paradisium, extrait du Requiem de Gabriel Fauré. Les anges, le paradis, les chœurs d’enfants. Une musique aérienne qui donne l’impression de flotter vers les étoiles. 3) La Khovanchtina (Prélude). de Modeste Moussorgski. On ne sera pas étonné de trouver plusieurs compositeurs russes ou scandinaves dans une playlist d’hiver. La Khovanchtina est un opéra inspiré de la Révolte de Moscou de 1682. Une grande fresque qui évoque le calme avant la tempête. 4) Vecernij Zvon (Cloches du soir), d’Ivsn Kozlov et Alexander Alyabyev. J’ai découvert cette vieille chanson dans une version fascinante du Chœur de l’Armée rouge en regardant le film québécois La Passion d’Augustine. Je la trouve poignante et remplie de nostalgie. 5) Valse triste, de Jean Sibelius. Le compositeur du froid et de l’hiver par excellence a peint mieux que personne les paysages désolés hivernaux de la Finlande, qui ressemblent aux nôtres en plusieurs points. 6) Valse no 2, tirée de la Suite pour orchestre de variétés no 1, de Dmitri Chostakovitch. On ne peut s’empêcher d’imaginer des patineurs d’autrefois, ou un grand bal. L’humour et le sarcasme de Chostakovitch sont toujours bien présents. 7) Trame sonore d’Edward aux mains d’argent, de Dany Elfman. Si vous avez vu le film vous connaissez l’aspect magique qui se dégage de cette musique se passant de description. 8) Star of Bethlehem, de John Williams. Un petit bijou tiré du film Home Alone. 9) Danse de la Fée Dragée, tirée du ballet Casse-Noisette, de Tchaïkovski. Un classique qui se passe de présentation. Ici, c’est le merveilleux célesta qui donne tout le côté magique à la composition. 10) Concerto pour piano et orchestre no 1 (aussi appelé Tirol Concerto), deuxième mouvement. Quand il neige à gros flocons et qu’on lève la tête au ciel pour les regarder tomber. On retrouve le même effet de tourbillons hypnotiques dans cette pièce émouvante. 11) Walking In the Air, tiré du film The Snowman, de Dianne Jackson. Un jour, enfant, je suis tombée par hasard sur ce dessin animé à la télévision, et je ne l’ai jamais oublié. C’est en grande partie à cause de cette chanson géniale et de la voix du petit garçon. 12) La Grande Porte de Kiev, tiré des Tableaux d’une exposition, de Moussorgski. L’hiver a quelque chose de grandiose, et c’est le qualificatif qui vient en écoutant La Grande Porte de Kiev, une œuvre solennelle qui en impose et qu’il faut avoir entendue en concert au moins une fois. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments